L'Open source : une alternative aux grands fournisseurs

Le Cigref est un réseau de grandes entreprises et d’administrations publiques qui a pour mission de développer la capacité de ses membres à intégrer et maîtriser le numérique. Association loi 1901, le Cigref vient de publier un rapport intitulé "Open source : une alternative aux grands fournisseurs".

Avec la transformation numérique, le périmètre d’intervention des systèmes d’information (SI) des entreprises et organisations publiques ne cesse de s’élargir. Toutes partagent le même objectif de maîtrise de leurs budgets informatiques. Pour dégager des marges de manœuvre dans ces budgets, les entreprises se tournent vers leurs fournisseurs. Dans un contexte où l’innovation métier repose très largement sur les outils et services numériques, la relation des entreprises avec leurs fournisseurs apparaît cruciale au regard des enjeux de compétitivité, d’agilité et de performance.

Aujourd’hui, le marché mondial des licences logicielles et des services numériques se concentre dans les mains de quelques grands acteurs internationaux,  essentiellement américains. Ces derniers ont des objectifs de croissance de leur chiffre d’affaires insoutenables pour les entreprises et organisations publiques. De plus, celles-ci acceptent de moins en moins de supporter les coûts de solutions devenues des commodités, ne disposant que d’une valeur d’innovation très limitée, et qui les rendent dépendantes à un fournisseur au comportement hégémonique.

Les entreprises et organisations publiques cherchent donc des alternatives pour desserrer l’étau financier des fournisseurs et pour disposer de marges de manœuvre dans leurs négociations avec les éditeurs de logiciels. Le logiciel libre, dit « open source », en est une. En outre, il confère aux entreprises des avantages stratégiques ainsi que des leviers d’action sur leur compétitivité.

Le choix de l’open source engendre bien évidemment des coûts. En effet, avant d’ajouter ces solutions au champ des alternatives possibles, les entreprises doivent acculturer les collaborateurs, leur présenter les spécificités de cet écosystème et mettre en place une gouvernance dans le choix des logiciels. Cela nécessite également, en interne ou par externalisation, une montée en compétence pour appréhender les jeux d’acteurs, ainsi que des ressources techniques pointues si l’entreprise souhaite développer certaines spécificités pour répondre à un besoin précis.

Dans ce rapport, le Cigref formule donc un certain nombre de recommandations pour franchir le pas de l’open source.

Consulter ce rapport (au format PDF : 1,3 Mo) : www.cigref.fr

Fabrice MOLINARO