L'Inspection générale des bibliothèques livre son Rapport annuel 2016

En 2016, l’Inspection générale des bibliothèques (IGB) a achevé 23 missions, 7 dans le secteur de l’enseignement supérieur (dont 3 études thématiques), 15 dans le secteur culturel (dont 2 études thématiques) et une étude sur un  sujet commun  (le projet  de  BUBM de Besançon). Pour la première fois, elle a effectué une mission de conseil dans une bibliothèque de la Ville de Paris (la bibliothèque de l’Hôtel de Ville) à la demande de la municipalité, qui souhaite dorénavant faire appel à l’IGB. Les inspecteurs sont également engagés dans la présidence de jurys de concours et d’examens professionnels de la filière bibliothèques, et sont souvent  sollicités pour intervenir dans des colloques ou des formations.

Les observations effectuées lors de ces missions montrent qu’au-delà de leurs différences, les bibliothèques universitaires et les bibliothèques de lecture publique continuent à améliorer leurs services aux usagers dans un contexte de baisse des moyens qui leur sont alloués et de reconfiguration de leur périmètre territorial. Elles avancent à des rythmes divers dans la transition numérique, dans la diversification des services sur place et à distance, mais leur fréquentation ne baisse pas, et elles restent avant tout des lieux physiques, de lecture, d’étude, de vie culturelle et sociale, ce qui rend souvent nécessaire d’investir pour faire évoluer les équipements et les réseaux.

Les missions effectuées dans les établissements confirment une diversité croissante du paysage et la spécificité des enjeux locaux. Pour exemple, la BU d’Avignon sort d’une crise due à son isolement et s’engage dans un projet de service s’appuyant sur les services de l’Université et s’intégrant dans une dynamique générale pilotée au plus haut niveau. De son côté, le SCD de l’Université de Nice s’est réorganisé en deux grands pôles, Sciences, Techniques, Médecine (STM) et Lettres, Arts Sciences Humaines et Sociales (LASHS) appuyés par le département administratif et le service Sidoc (informatique, gestion de la donnée).

Selon les responsables du rapport, il importe que l’Etat, dans cette diversification du paysage universitaire, veille aussi à l’égalité des chances pour les étudiants sur l’ensemble du territoire à travers l’aménagement en bibliothèques universitaires modernes et répondant aux besoins nouveaux des usagers. En effet, un effort sur le moyen terme est nécessaire, à la fois pour mettre en service des constructions nouvelles et pour adapter les bâtiments existants aux nouveaux usages, les bibliothèques universitaires étant de plus en plus à la fois des lieux de documentation, des lieux de travail et des lieux de vie.

Par ailleurs, les missions réalisées dans les bibliothèques territoriales ont permis de mesurer les progrès de l’intercommunalité, à des degrés divers et sous différentes formes.

Enfin une autre question majeure qui se pose à nombre de bibliothèques territoriales est celle de la conservation et de la mise en valeur de leur patrimoine dans un lieu répondant à la fois aux exigences de sécurité, de sûreté et d’accessibilité.

Pour consulter ce rapport (au format PDF - 1,2 Mo) : http://cache.media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/2017/58/4/Rapport_definitif_30032017_750584.pdf

Fabrice MOLINARO