26 recommandations de l’Académie des sciences pour un usage des écrans par les enfants

La construction des fonctions cérébrales dépend de la nature des sollicitations extérieures sensorielles, affectives, culturelles… L’exposition des enfants aux écrans numériques a donc une incidence cruciale. Quels sont les risques de dépendance ou de phénomènes régressifs chez un enfant face aux écrans ? Quelle est la place des tablettes interactives et autres nouveaux supports dans l’apprentissage et la transmission des savoirs ? Avec quel impact sur les relations enfant-adulte ? Comment réguler l’accès aux écrans sans l’interdire ? Les jeux vidéo et les réseaux sociaux peuvent-ils être bénéfiques aux adolescents ?

Face à cette nouvelle culture des écrans dans laquelle la jeunesse baigne de la petite enfance à la fin de l’adolescence, l’Académie des sciences rend public un Avis, assorti de recommandations, sur les effets de l’utilisation des nouvelles technologies par les enfants.

L’originalité de l’Avis de l’Académie des sciences est d’intégrer les données scientifiques les plus récentes de la neurobiologie, de la psychologie et des sciences cognitives, de la psychiatrie et de la médecine avec la réalité rapidement évolutive des technologies et de leur utilisation.

Les grands axes mis en lumière dans cet Avis concernent la prise de conscience de la révolution en cours et du choc entre la traditionnelle culture du livre et la nouvelle culture du numérique. Dans cette perspective, le texte dresse un état des lieux des enjeux, des bénéfices et des risques de ce bouleversement, et souligne la nécessité d'une pédagogie différenciée selon les âges, du bébé à l’adolescent.

S’adressant aux parents, aux éducateurs, aux personnels de santé, mais aussi aux pouvoirs publics, l’Avis et ses 26 recommandations sont à lire dans cet esprit. Elles esquissent les bonnes pratiques d’une éducation progressive, adaptée à chaque âge (avant 2 ans, entre 2 et 6 ans, entre 6 et 12 ans), pour préparer les adolescents (après 12 ans) à autoréguler leur rapport au monde numérique. Les 6 dernières recommandations concernent les risques pathologiques d’un mauvais usage des écrans et la question de la violence.

Plus d'infos : www.academie-sciences.fr/activite/rapport/avis0113.htm
 

Fabrice MOLINARO