Un baromètre de l'Internet français

La société Email-Brokers vient de dévoiler un baromètre de l’Internet français qui propose de dresser un état des lieux exhaustif du Web en France.

Selon l’analyse d’Email-Brokers, la France compte plus de 2,6 millions de sites Internet, dont presque 2,2 millions ont une finalité professionnelle. Ces derniers arrivent loin devant les sites du service public (plus de 149.000) ou du secteur non-marchand (près de 70.000).

L’évolution principale se dessine au niveau des sites d’e-commerce qui ont connu une croissance de près de 100% en un an seulement avec, aujourd’hui, plus de 132.000 sites. La révolution est réalisée par les artisans et commerçants, dont presque 52% intègrent dorénavant la vente sur Internet dans leur stratégie de développement commercial.

L’enquête révèle également que les sites français sont, dans leur immense majorité, faiblement actualisés : 73% d’entre eux ont été mis à jour pour la dernière fois il y a plus d’un an. Par ailleurs, seuls 9% d’entre eux ont été actualisés durant les trois derniers mois.

Une des conclusions les plus inattendues de cette analyse est que plus de 71% des sites web des services publics français seraient illégaux au regard de la loi. En effet, cette étude rappelle que pour des raisons de transparence, les sites sont obligés de communiquer un minimum d’informations.

Ainsi, la loi n°2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l'économie numérique (LCEN) précise que toute entreprise française qui possède un site Internet doit y faire figurer un certain nombre d'informations : sa dénomination ou sa raison sociale et son siège social, son numéro de téléphone, Le nom du directeur ou du codirecteur de la publication, etc. (cyber-ours ou ours numérique, par rapport à l'ours des publications de presse, dans le jargon éditorial).

"Le fait que seulement 29% des sites de services publics se conforment à cette obligation légale circonstanciée est très frappant, surtout si l’on remarque que ce sont les mairies, l’organe de pouvoir le plus proche du citoyen, qui sont les plus mauvais élèves.", explique William Vande Wiele, fondateur d’Email-Brokers. "Ce sont ainsi les sociétés de services, les industries, banques et assurances qui relèvent le niveau puisque, dans l’ensemble, 73% des entreprises françaises respectent la réglementation."

Source : Communiqué de presse du 9 novembre 2011

Plus d'infos : www.email-brokers.com

Fabrice MOLINARO